The Sailor

mar01mars14 h 30 minThe SailorGenreDocumentaire,Hors compétition,Salle Frantz Fanon,Tropiques Atrium

Détails

The Sailor

Slovaquie – 2021 – 1h20 – VOSTFR

Documentaire

Séances :

  • Salle Frantz Fanon

  • Jeudi 10 février 2022 – 14h

L’histoire :

Le documentaire part à la rencontre de ceux que l’on appelle les ” gitans de la mer ” dans les îles des Caraïbes notamment Paul Johnson, le protagoniste principal.

Fiche technique:

Réalisation : Lucia Kašová

Avec : Christian Bernier, Silke Carstensen, Paul Erling Johnson, Siphosenkosi Malimela, Kim Mills, Augustus Pierre, Andrew Smelt, Angie Wolf

Bande-annonce:

Quand ?

(Mardi) 14 h 30 min

Où ?

Salle Frantz Fanon

1 réflexion au sujet de « The Sailor »

  1. Que je me confesse tout d’abord : je ne suis pas un fan de la mer et encore moins de la plaisance, ne vous déplaise ! Naviguer sur une coquille de noix – quoique certaines coquilles sont coquettes – dans une immensité uniforme ne m’a jamais embarqué… Alors qu’allais-je faire dans cette galère en me rendant à la projection de « The Sailor » alors que mes vagues – sans jeu de mots – rudiments d’anglais évoquaient « marin » et encore plus Popeye ?
    Que je me re-confesse : Quant à Carriacou, la dernière escale, sans être ignare en géographie, j’aurais eu bien du mal à la situer sur la carte des Antilles. Petit paradis devenu un havre de paix pour touristes – fortunés si possible -, remplaçant petites échoppes bâties en bois par de grands supermarchés tout en béton. Je connaissais par contre depuis longtemps Cariacou et son petit goût sucré…Mais je ne suis pas là pour vous parler de biscuits, mais de cinéma, de passion pour le 7ème art qui m’a conduit tout droit au 5ème fauteuil de la 9ème rangée, salle F. Fanon…
    Je connaissais l’histoire de Diogène et son tonneau mais ignorait tout de celle de Paul Ehrling Johnson et son bateau…Et quelle histoire ! Ce vieil ermite maritime, qui ne boit plus qu’une demi-bouteille de rhum par jour, si possible au décollage, enfin à l’appareillage pour rester dans le contexte, raconte sans détour sa vie de bourlingueur des mers depuis les années soixante, une « vie qui n’est qu’un aller gratuit » et donc qu’il faut prendre comme telle.
    Les anecdotes se succèdent au gré des flots – ses femmes qui n’ont jamais pu se résigner à s’éloigner des côtes, ses enfants loin de lui, ses tempêtes qui englobent plus que les simples caprices de la météo, son passé de constructeur de voiliers – des souvenirs avec cette kyrielle de photos plus ou moins jaunies – la perte de sa sœur jumelle en bas âge -, des soucis mécaniques et surtout cette envie de larguer les amarres. Non que Johnson se soit lassé de son ile adoptive – il est en effet arrivé très jeune des Shethlands, fuyant la folie de l’Europe -, mais ce qui tient en vie un marin, qui lui tient la tête hors de l’eau, c’est sans conteste l’appel du grand large.
    Parviendra-t-il à réaliser son ultime utopie ? Le moteur de Chérub donne des signes de fatigue tout comme son skeeper, atteint de la maladie de Parkinson.
    Ce vieux libertaire se double d’un philosophe qui nous enseigne l’art d’une existence hors normes et reste particulièrement attachant. Ce documentaire restera un hommage poignant à ce fils de Poséidon, disparu en juin 2021 à 83 ans.

    Répondre

Laisser un commentaire