Résidue

dim06fev18 h 00 minRésidueGenreHors compétition,Long métrage,Salle Frantz Fanon,Tropiques Atrium

Détails

Résidue

États-Unis – 2020 – 1h30 – VOSTFR

Long-métrage

Séances :

  • Salle Frantz Fanon

  • Dimanche 06 février 2022 – 18h

L’histoire :

Jay retourne dans son vieux quartier de Washington D.C. et y découvre à quel point celui-ci s’est gentrifié. Les résidents afro-américains se trouvent poussés hors de chez eux par des propriétaires plus riches et majoritairement blancs. Traité comme un étranger par ses anciens amis, Jay est perdu et ne sait plus tout à fait à quel monde il appartient.

Fiche technique:

Réalisation Merawi Gerima

Avec Obinna Nwachukwu, Dennis Lindsey, Taline Stewart, Derron Scott

Bande-annonce:

Quand ?

(Dimanche) 18 h 00 min

Où ?

Salle Frantz Fanon

1 réflexion au sujet de « Résidue »

  1. Bouleversant et bouleversé

    C’est cette impression que je ressens en sortant de la projection…
    Bouleversant car le sujet traité, au delà de la gentrification d’un quartier qui sert de toile de fond, apparait comme la destruction lente et progressive de tout un quartier, et ce quartier c’est avant tout des histoires d’êtres humains pris dans la tourmente de l’inévitable drogue qui ronge les uns et les autres, sans parvenir toutefois à effacer la solidarité de la rue.
    Des scènes sont particulièrement symboliques comme cette longue rangée de poubelles contre lesquelles Jay passe sa colère, ces étais de chantiers soutenant une paroi d’excavation, etc. Mai malgré le désarroi, la violence n’est jamais étalée, où furtivement comme la scène d’interpellation policière musclée ou celle de la révolte de Jay à la fin du film, n’est jamais exprimée à coups de gros calibres, de renforts d’hémoglobine. Le sujet me semble plus à fouiller dans ces personnages, dans leur détresse, dans leur combat. C’est la mère de Mike persuadée qu’on ne lui reprendra plus son “baby”, c’est ce visage de Dion au fond d’une prison sobrement suggérée, c’est la grand-mère de Delonte qui nous livre sa douleur et celle de son petit-fils…
    Jay, parti à la recherche de cet insaisissable Demetrius, comprend peu à peu que le film qu’il a l’intention de tourner pour “donner la parole à ceux qui ne l’ont pas”, Delonte, son ami, en a les clés, lui qui n’a pas fui ce quartier, car “le monde est un ghetto”.
    Bouleversé, le montage et le traitement de l’image le sont à plus d’un titre. Ce sont d’abord les premières images qui nous plongent dans un monde un peu flou, dans lequel les lueurs de feu d’artifice ne semblent pas constituer des marques de réjouissance. Mettre le feu ou sortir de l’ombre ? Quoiqu’il en soit, les lumières le traitement de l’image sont habilement utilisées. Bouleversé, voire décousu et déroutant par le recours aux nombreux flash-backs, “Residue” n’en est pas moins captivant. On sort de la salle en état de choc tant ce film joue avec un certain rêve(prison/forêt) d’une triste réalité.
    La gentry blanche reconquiert peu à peu le quartier, le rebaptise, mais ne parviendra sans doute pas à effacer Jay du paysage. Quant à Demetrius, il reste l’image absente quartier de son enfance…

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