Bulado

merc09fev16 h 00 minBuladoGenreHors compétition,Jeune public,Long métrage,Salle Frantz Fanon,Tropiques Atrium

Détails

Bulado

Curaçao / Pays-Bas – 2021 – 1h26 – VOSTFR

Long-métrage

Séance :

  • Salle Frantz Fanon

  • Mercredi 09 février 2022 – 16h

L’histoire :

Kenza, jeune et têtue, vit dans un dépotoir de la campagne de Curaçao avec son père, Ouira, et son grand-père, Weljo. Les deux hommes sont de véritables opposés polaires: Ouira est un policier déterminé et rationnel, tandis que Weljo s’identifie à la spiritualité de l’île et à ses habitants indigènes. Alors que Weljo souhaite préparer son passage dans le monde des esprits, la relation entre Ouira et Weljo commence à s’envenimer et Kenza, onze ans, cherche sa propre voie entre ces deux extrêmes. La mentalité terre-à-terre de Ouira ne lui offre plus tout ce dont elle a besoin et, lentement, elle s’ouvre aux traditions plus mystiques et réconfortantes de son grand-père.

Fiche technique:

Réalisateur: Eché Janga

Avec: Tiara Richards, Everon Jackson Hooi, Felix de Rooy

Bande-annonce:

Quand ?

(Mercredi) 16 h 00 min

Où ?

Salle Frantz Fanon

1 réflexion au sujet de « Bulado »

  1. “Le poisson volant ne peut se noyer…”

    “Bulado”, c’est avant tout l’histoire d’une rencontre, de plusieurs rencontres même. D’abord, celle d’un père, Ouira, déboussolé depuis la mort de sa femme, avec sa fille Kenza – excellente dans le rôle de cette enfant rebelle -, puis celle d’un père avec son père Wiljo – fou en apparence – qui cultive le culte des ancêtres. Le lien qui unit Kenza et son grand-père se révèle d’une grande profondeur, un lien de transmission de valeurs et de croyances qui maintiennent la tête hors de l’eau à une vie qui semble d’un autre temps avec comme décor un cimetière de voitures-refuges.
    Kenza se rebelle contre l’école et ses camarades qui n’éprouvent que du rejet pour cette jeune réfractaire à l’uniforme. Kenza se rebelle contre son père, policier revenu de Hollande sur sa terre natale qu’il s’apprête à vendre à des promoteurs. Les mots de Kenza à l’encontre de son père dépassent sans doute sa pensée, mais laissent néanmoins percevoir ce malaise qui dessine la trame du film : l’absence de la mère. Et pourtant, si “ce qu’on a pas connu ne peut nous manquer”, comme l’énonce le père, il parait difficile de vivre sereinement avec le poids obsédant d’une absence maternelle.
    Impossible de faire l’impasse sur “cet arbre des esprits”, omniprésente sculpture “pots et minante” (sic), que Kenza et son grand-père qui prépare le grand voyage, vénèrent contre vents et marées.
    Le vent tournera comme l’avait prédit Kenza, et l’arbre chantera dans la chaleur de la nuit.
    Emouvant, de superbes images, une musique captivante (la scène de Kenza et son père dans le cimetière, sans oublier le générique). Mention spéciale pour la jeune Tiara Richards qui crève l’écran !
    Pas mécontent de découvrir ce long métrage venu de Curaçao qui prouve que la Caraîbe détient encore d’innombrables secrets…

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