- Titre : Ferrements
- Texte de référence : Ferrements (extraits) de Aimé Césaire
Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.
En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.
Josy Michalon incite l’Education Nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.
Sa pédagogie, indissociable de la création et de la recherche, met l’accent sur la créativité, en constituant des groupes de travail où les échanges facilitent l’expérimentation, la créativité en les restituant dans une dimension de lutte, lutte d’hommes qui veulent se rendre maîtres de leur histoire. Très influencée par les danses africaines, elle œuvre pour que les danseurs martiniquais développent leur talent en mettant l’accent sur le caractère sacré des danses.
Pionnière essentielle dans l’écriture chorégraphique du ballet traditionnel martiniquais, elle a écrit des chorégraphies pour Benjamin Jules-Rosette, directeur du Théâtre Noir, Annick Justin-Joseph, Ousmane Seck, Jean-Claude Zadith, Roger Robinel, Jean-Paul Césaire, Lucette Salibur, Paul Toussaint, Imaniyé Dalila Daniel… Elle a conçu et réalisé une quarantaine de Ballets-théâtre.
Elle danse et encadre de nombreux stages en Martinique, Guadeloupe, Sainte-Lucie, Trinidad and Tobago, Barbade, Haïti, Cuba, Guyane, France, Canada, U.S.A, Afrique
Josy Michalon a été honorée par la Ville du Marigot (Martinique) pour sa contribution aux Arts en qualité de danseuse, chorégraphe, comédienne, par Eléna Babe, Présidente du Grand Théâtre de la Havane (Cuba) pour son remarquable mérite artistique, par l’Association des Ecrivains et Critiques Littéraires Femmes de la Caraïbe, par l’Université des Antilles-Guyane et par le Groupe de Recherches et d’Etudes des Littératures et Civilisations de la Caraïbe et des Amériques Noires.
Josy Michalon continue sa lutte pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et pour le développement d’un espace de recherche, de formation et de création chorégraphique alliant pratique et écriture.