Tropiques-Atrium

#Cinémartinique2022 : Qui est Aurélie Chantelly ?

Aurélie est une artiste photographe, passionnée, et fièrement martiniquaise qui a crée l’affiche de cette 17eme édition du Cinémartinique Festival.

La photographie rythme sa vie et elle a toujours baigné dans le milieu artistique et particulièrement la danse dès ses premières années.
Au delà de la danse, du hip hop à l’époque, de la musique et des clips qui ont bercés son enfance et forgé un certain sens de l’observation, les photos d’alors de ses parents lui ont fait réaliser la place de la photographie, même s’il ne s’agissait “que” de souvenirs…

Très vite son esthétique s’est s’enrichie et à ses 15 ans, elle découvre et s’intéresse de près à la technique photographique et rapidement elle se rend compte que ce qui lui plaît c’est de photographier les gens.
Elle découvre aussi comment jouer avec la lumière et avec les paysages qui l’entourent, nottament à Fort-De-France.

Elle s’oriente alors vers la photographie de mode pour en faire son métier. Ses inspirations ? Depuis toujours, son entourage, les femmes qui l’ont élevé forment sa vision, ses valeurs. Elle aime mettre en lumière la féminité et sa multiplicité, jusqu’à en faire un de ses projets actuels (“Multi”).

De plus, la richesse de sa culture caribéenne l’inspire énormément, tout en s’ouvrant à d’autres styles et pratiques photographiques et à la mode en général…

Tant dans son travail pour ses client que dans ses projets personnels, elle passe d’abord par un grand travail de recherche et de réflexion en amont puis elle laisse place à la spontanéité à la post production pour exprimer le ressenti du moment.

Depuis 2020, elle travaille en binôme, avec une amie de très longue date du nom de Sophie May (directrice artistique et réalisatrice). Elles discutent de leur projet et mettent leurs idées en commun, puis, chacune s’occupe d’aspects différents de celui-ci.

Elles ont ainsi monté leur collectif “Neighborhood 360”” avec une troisième créative du nom de Salomé Mesdesirs (vidéaste et réalisatrice) Le travail en équipe est, pour elle, une expérience définitivement positive, qui lui a permis de s’épanouir, de repousser ses limites et d’aller plus loin créativement.

Pour le festival, elle a donc réalisé un nouveau projet avec Sophie : IDHANY, “I don’t have a name yet”.

Issu à l’origine une demande d’une artiste pour la naissance de son enfant, qui souhaitait quelque chose de différent, qui illustrerait ce qu’il aurait pu lui dire et ressentir.

Ne voulant pas d’un projet sur des idées préconcues telles que “la douceur” de la femme enceinte, elles dévellopent un thème autour de la force que dégageait l’artiste ainsi que les peurs et les questionnements en rapport à la vie en elle-même, à l’avenir.
Plus que la vision de l’enfant, aussi celle l’adulte en devenir.

Et quel est sa vision du cinéma ?
Le cinéma l’a beaucoup aidé à composer ses images, à oser des compositions décalées, ou qui vont favoriser à recréer un storytelling.
Il a aussi beaucoup façonné sa manière d’éclairer les scènes en fonction de l’histoire à raconter, ce qui la passionne énormément.

Deux films “intemporels” l’ont ainsi marquée et continuent de l’inspirer dans son travail, sur tous les aspects possibles: Inception et Matrix… Mélanges entre fiction et réalité, leurs histoires stimulent la réflexion et laissent l’espace au spectateur de se faire sa propre perception…

Mais en tant qu’Antillaise, il n’est pas toujours évident de pouvoir s’identifier dans le cinéma ‘mainstream’. Petite, elle regardait La rue case nègre, Siméon ou encore Biguine et s’est sentie exister et concernée ne serait-ce que par l’environnement dans lequel l’histoire se déroule.
C’est pour cela qu’elle est fière de voir des structures comme Tropiques Atrium créer des évènements comme le CinéMartinique qui permet à la Caraïbe de se rassembler autour d’un médium.
Continuer de mener à bien ce type de festival et perpétuer cet espace donné aux artistes pour découvrir comment les parcours singuliers de chacun permettent des interprétations toujours plus surprenantes de tout ce patrimoine historique qu’on possède c’est ce quit fait, selon elle, le rôle majeur du cinéma caribéen dans la sensibilisation et la transmission de notre histoire et de nos réalités…

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