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Bahbou Floro « Bas les masques»

Bahbou Floro « Bas les masques»

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billetterie

ENTREE LIBRE

Quand ?

Lundi 4 novembre 2019 5:00 PM - Samedi 7 décembre 2019 9:00 PM

Détails

Du  04 novembre au 07 décembre – Galerie la Véranda

Bahbou Floro « Bas les masques »

Il serait difficile d’établir une biographie conventionnelle de cet artiste.
En effet, il est de cette culture hip-hop, où se croise souvent un monde d’autodidactes autour de disciplines les plus diverses comme la danse, le rap, le parcours, le street art, le tatouage…
D’ailleurs, son premier univers de création c’est le tatouage. Il a tellement été imprégné de l’odeur et la couleur de l’encre qu’il se donne comme blaze 1 NSI (Need Some Ink). Mais l’artiste n’aime pas les cases qui limitent l’espace de travail.
Il va donc, dans ses recherches, s’adosser à une pensée forte puisée dans l’oeuvre d’Édouard Glissant, pour faire un pas de côté dans son parcours. En effet cette phrase du poète-essayiste : « Il n’est frontière qu’on n’outrepasse » va désormais hanter sa démarche.
Elle lui permet de faire de son blaze une sorte d’allégorie à un personnage de conte qui se métamorphose au fur et à mesure de la narration. Désormais NSI s’appelle Bahbou Floro. Il n’est plus enfermé dans le contour du dessin et du tatouage, mais il va à la rencontre de nouveaux matériaux (contreplaqué, tôles, grillages, végétaux…) pour développer son travail visuel.
Il est déjà connu dans le milieu du street art puisqu’une de ses premières oeuvres se trouve dans l’espace public, au Prêcheur. C’est d’ailleurs dans cette ville que beaucoup de choses vont se déclencher dans son processus de création. Des signes que l’on retrouve dans ses oeuvres tels que : poisson, arrête, couleurs et liens à la pop culture, couleurs des maisons de la Caraïbe, feuilles de palmier…
Bahbou Floro a donc expérimenté aussi bien dans son atelier que sur les murs des villes, au pochoir et à la bombe, ce passage de frontière avec un personnage qui hante désormais son oeuvre et qui au premier regard renvoie à Tintin au Congo. Certaines personnes n’ont pas toujours bien compris cette représentation et son détournement avec le poisson à la place de la bouche. L’histoire de l’art se répète. Il est comme Banksy qui avait vu une de ses œuvres effacées par la ville de Clacton-on-sea 2, parce que la lecture s’était arrêtée au référent.
« Bas les masques » ouvre des pistes pour outrepasser les frontières.

1 _ Pseudonyme des graffeurs
2 _ Angleterre

Jean-Marc Terrine,
Commissaire d’exposition

Téléchargez le catalogue de l’exposition


REMERCIEMENTS

Thibault Marie-Sainte pour son soutien et son implication jusqu’à l’aboutissement du projet.
Josephe Joly Floro et Daniel Floro pour leur confiance, qu’ils trouvent ici l’expression de ma gratitude.
Kevin Rapon, Frédéric Desmazon, Liam Villeneuve, Lucas Zozor, Mélanie Cousin, Thomas Volberg,
Richard Méril, El Kenza Clotilde, Kevin Padoly, Jehann Pognon pour leur aide et leur soutien.
Alwin Lowenski pour son travail de bienveillance et d’encadrement.
Cette exposition et le catalogue qui l’accompagne bénéficient du soutien de mes sponsors que je remercie aussi généreusement pour leurs apports.

Bahbou Floro, TSUNA CLUB 2019


Bahbou Floro est un artiste du street art. En effet, il est autant plasticien que musicien. Il prélève dans beaucoup d’univers pour enrichir son langage. Ce créateur est né, vit et travaille en Martinique. Il bombe ses images, ses figures, autour notamment d’un petit personnage prélevé comme un cutting* dans la BD de « Tintin au Congo » sur les murs, les piliers de pont, dans le paysage urbain en général.
Sa démarche part de cette image d’archive, qui date déjà de 90 ans, qui parcourait un monde en noir et blanc. L’oeuvre d’Hergé laisse d’ailleurs en mémoire un passé polémique. Elle a même été interdite dans les bibliothèques de certains pays.
L’artiste profite de la sortie d’une nouvelle version de cette BD, qui ne reste qu’une colorisation de la version originale en version numérique et qui refait déjà débat. Bahbou Floro, quant à lui, s’amuse à métamorphoser et à détourner ce petit personnage tant décrié pour sa représentation ethnocentrique du Noir et de l’Afrique. Avec ses outils et son langage de la rue, du street art, du hip-hop, armé de son pochoir, de ses bombes et vieux chiffons, de grillages et vielles tôles, de contreplaqués… il nous offre sa propre colorisation du monde.
…/…

*Mouvement littéraire de la Beat generation : Jacques Kerouac, Allen Ginsberg, William Burroughs.


  • Quelques œuvres de l’exposition :







 

 

 

 

 

 

 

 

 

Où ?

Galerie La Véranda